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Coincés au Maroc, de jeunes migrants se rêvent en footballeurs
C’est l’histoire de jeunes migrants africains, coincés à Casablanca, au Maroc. Dans l’attente de pouvoir, une nouvelle fois, tenter leur chance pour atteindre l’Europe, ils tuent le temps en jouant au foot. C’est aussi l’histoire d’une aspiration que tous partagent: devenir un jour une star dans un club européen prestigieux. Un reportage de l’AFP.
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Il y a des Maliens, des Sénégalais, des Ivoiriens… Ils partagent la même passion et un sens du jeu hors pair. Le terrain n’en est pas un. L’équipement est sommaire: ni but, ni maillot, ni même sifflet pour l’arbitre. Pourtant aucun n’oublie de s’échauffer avant de démarrer la partie.
Autour, la vie continue. D’autres migrants regardent le match, tandis que dans les boutiques, les marchands et les artisans s’affairent. Chancelin, un jeune Camerounais, explique au journaliste de l’AFP: «Souvent, on organise des petits tournois entre nous pour avoir de l'ambiance, parfois on joue juste pour s'amuser.»
S’amuser et occuper le temps. Car ici, la pendule s’est arrêtée. Pas de boulot et un futur compliqué. «J’ai perdu deux ans de ma vie», dit Chancelin. Il veut rentrer chez lui, fatigué par ses échecs et les traumatismes qui vont avec: la mort de copains, les deux noyades évitées de justesse… Constant, un autre Camerounais âgé de 19 ans, en est déjà à sa troisième tentative de traversée.
Tous les deux ont le foot chevillé au corps. Constant rêve de réussir la traversée et de rejoindre un grand club. «Peu importe le pays, pourvu que je puisse briller». Chancelin, lui aussi, s’est rêvé aux cotés des Ronaldo, Messi. Mais il n’a pas eu de chance et reste bloqué ici, à Casablanca, alors que deux camarades de sport-études jouent à Nancy, en France.
Djabel, jeune Sénégalais de 21 ans, a déjà arrêté son choix. Traverser et «une fois là-bas, rejoindre le Real de Madrid». «Inchallah», ajoute-t-il!
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