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Vidéo Dans le sud du Sénégal, un drone filme le trafic illégal de bois précieux par des Chinois

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Une vidéo montre l'ampleur des destructions de la forêt en Casamance. Le bois de vène est particulièrement prisé des Chinois, qui l'utilisent pour fabriquer des meubles.

Les images filmées grâce à un drone donnent une idée précise du pillage de la forêt en Casamance, dans le sud du Sénégal. Dans une vidéo publiée par l'Oceanium de Dakar, un organisme créé et dirigé par Haidar El Ali, militant écologiste et ancien ministre de l'Environnement, on peut voir des troncs d'arbres coupés et rangés au sol. Il s'agit de bois de vène, coupé illégalement entre la Casamance et la Gambie voisine.

On distingue, disséminés sur de grandes étendues, des camions et de larges baraquements. C'est là qu'est traité le bois de vène, qui est utilisé en Chine pour la fabrication de meubles de luxe. Haidar El Ali dénonce la destruction des forêts de Casamance depuis plusieurs années.

"Plus d'un million d'arbres abattus depuis 2010"

"Hélas, avec la corruption ! Hélas avec le fait que le gouvernement sénégalais ne mette pas les moyens pour surveiller le [département du] Medina Yoro Foulah, les Chinois installés en Gambie pillent et souillent notre pays en dévastant la forêt de Medina Yoro Foulah et en installant tranquillement le désert dans le pays" assure-t-il, révolté, dans la vidéo.

Dans un point presse effectué à Dakar (Sénégal), l'infatigable Haidar El Ali poursuit son cri de colère : "Le Sénégal a perdu plus d'un million d'arbres depuis 2010 tandis que les exploitants basés en Gambie ont empoché près de 140 milliards de francs CFA (plus de 213 millions d'euros) en exportant ce bois vers la Chine, où la demande de meubles a explosé ces dernières années", relève le site de Sciences et Avenir.

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