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Selon les Russes, l'Arctic Sea a été piraté

Le cargo, retrouvé hier et qui avait disparu pendant deux semaines dans l'Atlantique, a été détourné le 24 juillet par huit pirates russes, lettons et estoniens qui ont été interpellés, selon le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov.
Article rédigé par franceinfo
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Selon les agences de presse russes, "le 24 juillet, dans les eaux territoriales suédoises, un hors-bord s'est approché de l'Arctic Sea, dans lequel se trouvaient quatre citoyens estoniens, deux Lettons et deux Russes". Les hommes "sont montés à bord, et sous la menace d'armes, ont exigé que l'équipage se conforme sans condition à tous leurs ordres". Les pirates auraient ensuite éteint l'équipement de navigation et ordonné au navire de faire route vers l'Afrique.

Le ministre Serdioukov a assuré que le navire avait été libéré lors d'une opération conjointe de la marine et de l'aviation russe sans que soit tiré un seul coup de feu. Les suspects se trouvent actuellement à bord de l'escorteur russe Ladny et sont en train d'être interrogés. L'équipage russe de l'Arctic Sea, pour sa part, est en route pour Moscou.

Hier, les autorités russes avaient indiqué avoir retrouvé le bateau porté disparu dans l'Atlantique au large du Cap-Vert, mais n'avaient guère fourni de détails sur cette mystérieuse affaire.

L'Arctic Sea, un vraquier battant pavillon maltais, avait quitté la Finlande le 23 juillet à destination de l'Algérie, avec une cargaison de bois d'une valeur d'un peu plus d'un million d'euros. Il n'avait plus donné de nouvelles depuis le 31 juillet, au moment où il quittait la Manche.

Sur ordre du Kremlin, la marine russe était aux trousses du navire depuis le 12 août, lorsqu'il avait été localisé à environ 400 milles du Cap-Vert, avant que sa trace ne soit de nouveau perdue. Pour vérifier des informations sur sa localisation, la Russie a bénéficié de l'aide de l'Otan.

Les experts avaient échafaudé différentes hypothèses sur cette disparition: nouvelle forme de piraterie, règlement de comptes mafieux, trafic de drogue, d'armes ou différend commercial qui aurait mal tourné. Des hypothèses qui restent d'actualité, tant la réaction des autorités russes parait disproportionnée.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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