Après six mois de crise alimentaire en Somalie, qui a fait des dizaines de milliers de morts, l’ONU a annoncé le 3 février la fin de l’état d’urgence. Même si l’aide internationale et une saison des pluies abondante ont permis de freiner ce fléau, 250 000 personnes sont encore menacées.
Aujourd’hui, c’est sur le territoire aride du Sahel qu’une nouvelle crise alimentaire s’annonce. Douze millions de personnes sont menacées par cette situation. Les plus vulnérables sont les enfants. Un million d’entre eux pourraient se retrouver en carence alimentaire et être exposés ainsi que les femmes enceintes à un risque de mortalité.
Depuis une quarantaine d’années, le dérèglement climatique a entraîné une baisse considérable des pluies dans la région du Sahel. Dans cinq pays, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, la sécheresse a déjà commencé. Le Niger est le pays où la situation est la plus dramatique en raison de sa très faible pluviométrie et des invasions de criquets et de sauterelles. Un enfant sur deux est victime de malnutrition.
Le 12 décembre 2011 lors d’un point de presse à Dakar, le regroupement d'ONG Oxfam précise que des actions de préventions à grande échelle doivent être mise en chantier rapidement.
Ce que l’on nomme au Sahel, la « saison de faim » a lieu entre mai et juin, mais pour 2012, en raison de mauvaises récoltes en 2011 et de l’augmentation des prix des denrées alimentaires, le danger guette dès le mois de mars. Si le temps est compté, il est encore possible d’éviter la catastrophe, estime José Graziano da Silva, directeur général de l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
L’ONU estime à 725 millions de dollars, les besoins pour enrayer cette catastrophe.
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