Les Etats-Unis accusent le Rwanda d'une attaque meurtrière sur un camp de déplacés en RDC

"Cette attaque a causé la mort d'au moins 9 personnes et blessé au moins 33 autres, dont de nombreux femmes et enfants", selon un porte-parole du département d'Etat américain. Le Rwanda a réagi à cette accusation en la qualifiant de "ridicule" et d'"absurde".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un camp de réfugiés pour personnes déplacées par la guerre, le 17 avril 2024, près d'une ligne de front à la périphérie ouest de Goma, en République Démocratique du Congo. (ALEXIS HUGUET / AFP)

La diplomatie américaine a accusé le Rwanda d'être à l'origine d'un bombardement sur un camp de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo qui a fait au moins neuf morts vendredi 3 mai, une affirmation récusée par Kigali. "Les Etats-Unis condamnent fortement l'attaque d'aujourd'hui des positions des forces armées du Rwanda et du M23 sur le camp pour personnes déplacées de Mugunga", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller.

"Cette attaque a causé la mort d'au moins 9 personnes et blessé au moins 33 autres, dont de nombreux femmes et enfants", poursuit-il. Il a ajouté que les Etats-Unis sont "vivement inquiets de l'avancée récente" des forces armées du Rwanda et du mouvement du M23 dans l'est de la RDC, "ce qui a participé au déplacement de plus de 2,5 millions de personnes".

Kigali dément

Les Etats-Unis affirment depuis longtemps, comme Kinshasa, que la rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda. Mais l'accusation par Washington d'une implication directe de Kigali est inhabituelle. "Il est essentiel que tous les Etats respectent la souveraineté et l'intégrité territoriale de chacun", ajoute le communiqué.

Le Rwanda a réagi samedi à cette accusation en la qualifiant de "ridicule" et d'"absurde". "Comment parvenez-vous à cette conclusion absurde ? Les Forces armées rwandaises, une armée professionnelle, n'attaqueraient jamais un camp" de déplacés, a déclaré la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, sur le réseau social X.

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