RDC : le parc national des Virunga sécurisé rouvre aux touristes
Le parc national des Virunga (PNVI), le plus ancien d'Afrique, est de nouveau accessible aux touristes dans l'est de la République démocratique du Congo, après plus de neuf mois de fermeture imposée par plusieurs incidents meurtriers.
"La sécurité du parc national des Virunga a été soumise à un audit mené par un organisme internationalement respecté et les rapports ont révélé que tous les indicateurs sécuritaires sont bons", s'est réjoui son directeur Emmanuel de Mérode, au moment de la réouverture, le 15 février 2019 de deux premiers sites du parc, celui du volcan de Nyiragongo et celui de Kibumba, où vivent les gorilles de montagne.
Les activités dans l'aire protégée des Virunga étaient suspendues depuis le 11 mai 2018, après la mort d'une ranger et l'enlèvement de trois personnes dont deux touristes britanniques, libérées deux jours plus tard. Entre le 9 avril et le 21 mai de la même année, deux militaires, un civil, cinq gardes et un chauffeur avaient également été abattus dans le parc par des hommes armés non identifiés.
En vingt ans, 176 personnes y ont été tuées, selon un bilan de juin 2018. En 2014, son directeur Emmanuel de Mérode, aujourd'hui âgé de 48 ans, avait survécu à une attaque.
Situés à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, les Virunga s'étendent sur 7800 km² dans la province du Nord-Kivu, fief de plusieurs milices et groupes armés.
Des bords du lac Kivu au volcan Nyiragongo, à la sortie de Goma, jusqu'aux monts Rwenzori à la frontière avec l'Ouganda vers le nord, le plus ancien parc naturel d'Afrique, à la grande biodiversité, sert de refuge à des espèces menacées comme le gorille des montagnes, autrement appelé le "dos argenté", passion de la célèbre primatologue Dian Fossey, assassinée en 1985.
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