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Qui sont les rebelles du M23 ?

Les hommes armés qui sont entrés à Goma le 20 novembre 2012, sont des mutins de l'armée régulière de la République démocratique du Congo. Des soldats qui accusent le régime de Kinshasa de ne pas avoir respecté un accord qu'il a signé avec eux. Mais en quelques mois, les intentions du M23 sont devenues plus politiques. L'Onu accuse même le Rwanda voisin d'armer la rebellion.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les rebelles du M23 entrent à Goma en RDC le 20 novembre 2012 (AFP)
Le M23 est constitué d'ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Ils ont été intégrés dans les forces armées de la République démocratique du Congo dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa, signé le 23 mars 2009. Ils se sont mutinés en avril dernier, accusant le chef de l'Etat, Joseph Kabila, de ne pas avoir respecté l'accord signé. Ils réclament notamment le maintien des officiers de l'ancienne rebellion dans leur grade. Ils refusent également de servir dans un autre lieu que l'est du pays, le Kivu, leur territoire d'origine.

Depuis avril 2012, les accrochages entre le M23 et l'armée régulière autour de Goma étaient réguliers. Après une brève accalmie, les combats ont repris à la mi-novembre.



Le 6 octobre 2012 une équipe de reportage de TV5 Monde avait rencontré les responsables rebelles.

Kinshasa accuse le Rwanda voisin d'armer les rebelles, un rapport d'experts de l'ONU ne dit pas autre chose. Il désigne même des hauts dignitaires rwandais.Ils auraient aidé à la création du M23 en fournissant des armes et des recrues. Kigali a toujours nié tout appui à la mutinerie et rejeté ce rapport.

On ignore tout des intentions du M23. Le chef du M23, le colonel Sultani Makenga, annonçait dans un premier temps que les rebelles n'étaient  pas là «pour prendre des villes, mais pour faire entendre notre voix», Mais devant une foule rassemblée dans un stade à Goma, le porte-parole du mouvement a parlé de libération de l'ensemble du Congo.«Nous allons aller à Bukavu puis à Kinshasa. Etes-vous prêts à vous joindre à nous?», a-t-il lancé à l'assistance.



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