Élections présidentielles au Congo : un scrutin sous haute tension
Ce dimanche 30 décembre, des élections à très haut risque se sont déroulées en République démocratique du Congo. Reportage.
La République démocratique du Congo est considérée comme l'un des pays les plus pauvres du continent africain, malgré ses richesses minières. Dimanche 30 décembre, des élections à très haut risque s'y sont tenues. Pour François Balumwege, le jour était historique. C'est la première fois qu'il glissait un bulletin dans l'urne pour choisir son président. "Je suis très content", a-t-il assuré.
Des milliers d'électeurs empêchés de voter
40 millions d'électeurs congolais ont été appelés à voter. Dans les bureaux, un écran tactile pour imprimer son bulletin, mais très vite, des premiers couacs. À cela s'ajoute la pluie, qui retarde l'ouverture de certains bureaux, une organisation mal ficelée et la colère qui s'empare des habitants. Le pays, grand comme quatre fois la France, était jusqu'à présent dirigé par Joseph Kabila. Après 18 années de pouvoir, il a renoncé à briguer un nouveau mandat. Il a désigné comme son successeur son ancien ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani, quant à lui, bien confiant sur ses chances de victoire. Mais le favori des sondages est son principal opposant qui veut croire au changement : Martin Fayulu. Problème : dans certaines provinces, pour des raisons sécuritaires, des milliers d'électeurs ont été empêchés de voter ce dimanche. Comme un symbole, ils ont organisé leur propre scrutin.
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