Cet article date de plus de treize ans.

Premières frappes françaises sur la Libye

Des avions français ont ouvert le feu sur un véhicule militaire libyen, en fin de journée. Ils ont également détruit quatre chars. Selon le ministère de la Défense, ce sont au total une vingtaine d'appareils français qui sont intervenus aujourd'hui - les alliés devraient les rejoindre dans les heures à venir.
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Actualisé à 20h35 avec les quatre frappes aériennes

Cette fois ça y est. Le premier tir a eu lieu. A 17h45, selon le ministère français de la Défense. Sur un véhicule militaire libyen “clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi”.

Et le ministère ajoute que ce sont au total une vingtaine d'appareils français qui sont intervenus aujourd'hui, dans une zone de 150 kilomètres sur 100 autour de Benghazi ; huit Rafale, deux Mirage 2000-D, deux Mirage 2000-5 ainsi que des avions ravitailleurs et des avions Awacs. Des avions français exclusivement, d'ailleurs.

Dans la soirée, une source militaire a précisé qu'il y avait eu quatre frappes aériennes au total, qui ont détruit plusieurs blindés des forces de Kadhafi, dans la région de Benghazi.
_ Selon cette même source, les opérations devraient se poursuivre pendant la nuit.

LA FRANCE EN POINTE

Paris a été plus rapide que ses alliés... En tout cas, la France mène le bal : c'est à l'Elysée, ce midi, que s'est tenu le mini-sommet consacré à la situation en Libye (voir notre article précédent). “Il est clair que la France assure le leadership de l'action militaire dans l'espace aérien libyen”, a déclaré le Premier ministre belge Yves Leterme à l'issue du sommet. Sans doute aussi parce que Paris préside en ce moment le G20...

Des renforts sont attendus très prochainement. La France, encore elle, fait venir le Charles de Gaulle sur zone. Le porte-avions appareillera demain de Toulon, accompagné de deux frégates, Dupleix et Aconit, et d'un pétrolier ravitailleur La Meuse.

Des mouvements de troupes ont notamment été signalés en Italie, qui sert un peu de base arrière aux alliés. Rome a d'ailleurs annoncé qu'elle mettait à disposition ses installations militaires, tout en n'excluant pas, à l'avenir, une participation plus importante.
A Trapani, dans l'ouest de la Sicile, trois AWACS semblent prêts à décoller, ainsi que des Tornado ECR, des Tornado IDS et des chasseurs Eurofighter.
Six avions F-16 danois sont arrivés à la base de Sigonella (sud-est de
la Sicile), ainsi que des F-15 et F-16 américains ; d'autres appareils américains sont attendus à la base d'Aviano, dans le nord.

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