Ponant : le procès des pirates en France contesté
C'est un hôte inhabituel qui a gravi le perron l'Elysée aujourd'hui. Le président d'un pays en état de quasi-anarchie, après 17 ans de guerre civile. Abdullahi Yusuf Ahmed, président du gouvernement de transition somalien a rencontré Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner. Au menu de leurs entretiens, la piraterie internationale et l'aide alimentaire et humanitaire à la Somalie.
Sur ce dernier point, l'Elysée à promis le doublement de l'aide alimentaire française dès cette année. Elle passera à sept millions d'euros en 2008 (3,5 millions d'aide directe et 3,5 millions via le programme européen ECHO).
Contrepartie ou pas, Nicolas Sarkozy a obtenu le soutien de son homologue somalien au projet de résolution présenté au conseil de sécurité des Nations unies par la France et les Etats-Unis. Il accorderait de plus larges moyens aux pays étrangers pour poursuivre des pirates dans les eaux territoriales somaliennes, où plusieurs attaques ont eu lieu ces derniers temps. Le vote pourrait avoir lieu d'ici une quinzaine de jours.
Quant au “Ponant”, il a quitté La Ciotat où il était en cale sèche pour l'Italie et devrait reprendre ses croisières de luxe cette semaine. A son bord, les gendarmes ont trouvé un carnet appartenant au chef des pirates, qui n'a pas été interpelé. Le calepin mentionne des sommes d'argent et donne la liste des membres de l'équipe des pirates. Il apparaît que quatre des six somaliens transférés en France appartiennent à la “famille” du président. Une famille au sens large puisqu'il s'agit en fait d'un clan qui comporte plusieurs milliers de personnes, celui des Darod-Majerteen.
Grégoire Lecalot, avec agences
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