Ponant : des négociations sous tension s'amorcent
Après plus de 48 heures de mer et plus de 400 km parcourus depuis l'attaque, le Ponant a jeté l'ancre au sud de la province semi-autonome du Puntland, a indiqué une source militaire française en début de soirée (heure française). Mais personne ne peut dire si les pirates ont atteint leur base ou si il ne s'agit que d'un mouillage temporaire.
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait annoncé un peu plus tôt un premier contact avec les pirates :“ Nous avons établi le contact et l'affaire risque d'être longue”, a-t-il déclaré. “Il faut faire tout pour qu'il n'y ait pas d'effusion de sang”, a ajouté le ministre français. Néammoins, les commandos-Marine et le GIGN sont en alerte. Une équipe de super-gendarmes aurait d'ailleurs quitté Paris ce matin pour Djibouti, selon une information de France Info.
Quant à savoir si la France était prête à payer une rançon aux pirates, M. Kouchner a répondu: “Nous verrons bien”.
Depuis l'attaque de vendredi, Le Ponant se dirigeait vers le sud, pisté à distance par l'aviso français Commandant Bouan. La présence de ce navire “nous permet d'avoir une parfaite observation et connaissance de la situation”, a souligné dimanche le ministre français de la Défense, Hervé Morin.
La décision d'une éventuelle intervention “ne peut être prise qu'avec la certitude que ça se fera dans des conditions de sécurité qui préservent l'intégrité de l'équipage”, a ajouté M. Morin.
Le yacht compte une trentaine de membres d'équipage, dont 22 Français et une dizaine d'Ukrainiens. “On sait juste qu'ils vont bien, qu'ils sont sains et sauf”s, a indiqué hier une porte-parole de l'armateur français du yacht, CMA-CGM.
Les côtes somaliennes sont périlleuses pour la navigation. Des pirates y attaquent régulièrement les navires pour s'emparer de leur cargaison et obtenir le paiement de rançons.
Grégoire Lecalot, avec agences
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