Cet article date de plus de cinq ans. Accueil Monde Afrique Politique africaine LA PHOTO. L'ombre du MUFC de Winnie Mandela plane sur le township de Tumahole Winnie Mandela, morte le 2 avril 2018 à 81 ans, incarne pour la majorité des Sud-Africains la lutte contre l'apartheid. Mais le passé de l'ex-épouse de Nelson Mandela est entaché par les dérives de ses partisans, membres du Mandela United Football Club (MUFC). Fin 1988, à Soweto, ils kidnappent et tuent Stompie Seipei, 14 ans, devenu depuis un symbole des exactions commises par cette milice. Article rédigé par Dominique Cettour-Rose France Télévisions Publié le 13/04/2018 15:50 Mis à jour le 13/04/2018 16:09 Dans son township, la mère de Stompie enchaîne les interviews depuis le décès de «mama» Winnie. Elle se rappelle avec émotion sa rencontre à la fin des années 90 avec Winnie Mandela, en marge d'une audition de la Commission vérité et réconciliation, chargée de réexaminer les crimes politiques durant l'apartheid. «Winnie m'a demandé pardon», assure-t-elle, «on a fait la paix». Cette mère éplorée, restée fidèle au Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela, compte toutefois assister aux obsèques de «mama» Winnie, le 14 avril à Johannesburg. Quelles que soient les motivations du MUFC, ses pratiques musclées restent «une ombre qui a poursuivi Winnie depuis trente ans», estime Paul Verryn, le pasteur qui hébergeait Stompie et ses deux camarades, Thabiso et Pelo, au moment de leur enlèvement. Aujourd'hui encore, Pelo s'interroge sur les réelles motivations du sinistre «club de foot». Selon lui, «certains» de ses membres «travaillaient pour la police». Une version désormais largement répandue dans l'opinion, selon laquelle le régime de l'apartheid cherchait à salir l'image de Winnie Mandela. (WIKUS DE WET / AFP ) Voir les commentaires Partager : l'article sur les réseaux sociaux L’actu à 18h30 Tous les soirs, recevez l'essentiel de l'actualité Votre adresse e-mail s'inscrire Découvrez nos newsletters France Télévisions collecte votre adresse e-mail pour vous adresser la newsletter "L’actu à 18h30". À tout moment, vous pouvez vous désinscrire via le lien en bas de ces newsletters. Pour en savoir plus, consultez notre politique de confidentialité.