Cet article date de plus d'onze ans.

Plus de 30 millions de petites filles risquent l'excision, selon l'Unicef

L'organisme de l'ONU établit cette estimation sur les dix années à venir. En Somalie, pays le plus adepte de cette pratique, 98% des femmes adultes sont excisées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des enfants attendent de recevoir de la nourriture distribuée par une ONG à Mogadiscio (Somalie), le 30 juin 2012. (GORAN TOMASEVIC / REUTERS)

Cette pratique décline, mais lentement. Plus de 125 millions de filles et de femmes dans le monde sont excisées et 30 millions de petites filles pourraient connaître le même sort dans les dix prochaines années, estime l'Unicef, lundi 22 juillet, dans un rapport qui passe en revue 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. L'excision, qui correspond à l'ablation des organes génitaux externes féminins, reste "presque généralisée" dans certains pays, prévient cette organisation des Nations unies qui se consacre à la défense des droits des enfants.

Avec 98% des femmes entre 15 et 49 ans qui ont été excisées, la Somalie est le pays où cette pratique est la plus répandue dans le monde. Viennent ensuite la Guinée avec 96%, Djibouti avec 93%, puis l'Egypte avec 91%. En revanche, au Kenya et en Tanzanie, "les femmes âgées de 45 à 49 ans sont trois fois plus susceptibles d'avoir été excisées que les filles entre 15 et 19 ans", souligne l'Unicef. Au Ghana, 60% des femmes de 40 ans et plus ont subi une excision, contre 16% pour les adolescentes.

"Globalement, le soutien dont [l'excision] jouissait tend à décliner", note le texte. "Le défi consiste maintenant à faire en sorte que les filles et femmes, mais aussi les jeunes garçons et les hommes, s'expriment très clairement pour que cette pratique nuisible soit abandonnée", a expliqué Geeta Rao Gupta, directrice générale adjointe de l'Unicef. Illégale dans une vingtaine de pays africains, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada notamment, l'excision a fait l'objet d'une condamnation de l'ONU, qui a appelé à y mettre fin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.