Pirates en Somalie: un otage français tué au cours de l'assaut
Il y aura donc une enquête.
Les autres otages dont un enfant sont "sains et saufs". La victime est
le propriétaire du voilier et père de l'enfant, Florent Lemaçon, qui a été touché lors d'un échange de tirs entre pirates et forces spéciales, selon le ministre de la Défense. Hervé Morin précise que “nous avons proposé bien entendu la totalité de ce que nous pouvions proposer... nous leur avons même proposé une rançon...
”
Les commandos français, qui ont immobilisé le voilier en tirant dans la
voilure, ont également proposé "“d'échanger la mère et l'enfant contre un
officier” ce qui a également été refusé par les pirates, selon Hervé Morin.
Le chef d'état-major des armées Jean-Louis Georgelin a expliqué que l'intervention avait duré "trois minutes'' et
avait été lancée au moment “où trois pirates étaient sur le pont”. Il raconte que “deux des pirates ont immédiatement été tués'' par des tireurs
d'élite, le troisième est tombé à l'eau”...
La Marine française, qui est présente dans l'Océan indien dans le cadre de la lutte internationale contre la piraterie. Et ce sont ses commandos qui sont intervenus. Les spécialistes du GIGN n'ont pas été sollicités.
Les militaires français avaient mis les voyageurs du Tanit en garde
Sur leur blog, les membres de la famille racontent leur vie à bord et ces contacts le 17 mars dernier avec des militaires français :
“« Hélicoptère, hélicoptère, hélicoptère, ici Tanit, Tanit, Tanit »
« Hélicoptère sur zone pour Tanit, on passe sur le 10, unité, zéro »
« Ok, ici Tanit, je suis là »
« Et qu’est-ce que vous faites là ? »
« On se balade… on va à Al Mukalla puis au Kenya »
« Ok, faites attention à vous, Hakuna Matata »
Finalement le bâtiment militaire prend contact aussi, il veut connaître notre route. Ils arrivent sur nous par notre nord et nous contacte à nouveau. L’opérateur radio me demande notre numéro de téléphone satellite puis le commandant du Floréal nous joint dans les minutes qui suivent. Il veut que je lui explique un peu notre programme et m’informer sur la route à prendre et les dernières attaques. Pour éviter les risques il nous conseille de nous éloigner de la route des navires de commerce n’étant pas une cible privilégiée il faut essayer de ne pas être sur la route des pirates. Nous établissons un contact très sympathique, ils nous escortent toute la journée, l’hélicoptère revient sur zone le lendemain pour voir si tout va bien… finalement c’est assez sympa ce contact français en pleine mer, loin de chez nous !”
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