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Otages français: un "soutien technique" aux autorités nigériennes

Difficile de savoir ce qui se passe exactement depuis deux jours dans le nord du Mali, dans la zone où auraient été transférés les sept otages - cinq Français et deux Africains - enlevés jeudi au Niger. Un porte parole du gouvernement nigérien interrogé par l'envoyé spécial de France Info parle d'actions "coordonnées avec un soutien français". Les Mirages basés au Tchad auraient pu fournir un appui aérien. En fin de matinée, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel a admis un "soutien technique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ Yves Herman)

Des combats ont opposé l'armée mauritanienne à des membres d'un groupe d'Al Qaïda au Maghreb islamique sur le territoire du Mali, sans la participation des soldats de ce pays, mais avec son “soutien à notre action légitime” selon le ministère mauritanien de la Défense.

  • Ces combats sont-ils liés aux derniers enlèvements? Le porte-parole du gouvernement nigérien Laouli Danda, qui a répondu aux questions de l'envoyé spécial de France Info Sébastien Paour, semble le penser: “On ne peut pas exclure de liens avec ce qui se passe actuellement en territoire malien et l'enlèvement de nos sept otages mais nous ne pouvons pas tiré cette conclusion pour l'instant. ”

  • Y a t-il eu aussi un soutien des Français dans la tentative d'interception des présumés ravisseurs des otages? Là, le porte-parole du gouvernement nigérien, est catégorique:
    “Nous avons un certain nombre de pays avec lesquels nous partageons les mêmes frontières et nous avons engagé des actions coordonnées avec eux, avec un soutien français” affirme Laouali Danda.

  • De quelle nature, cet éventuel soutien français? Le porte parole du gouvernement nigérien ne le précise pas. Mais notre envoyé spécial indique que des Mirages français basés au Tchad sont en appui aérien pour tenter de localiser les otages.

    Cette éventuelle participation française à des combats a été démentie par le ministère français des Affaires étrangères qui a assuré qu'il n'y avait “pas
    de forces françaises sur le terrain”, et que ces combats “sont
    indépendants de l'enlèvement des employés du groupe français Areva”.

    UN "SOUTIEN TECHNIQUE"

    Invité de Radio J à la mi-journée, Luc Chatel, le porte-parole du gouverment a affirmé que “La France fera tout pour retrouver ses otages”. La question lui a donc été posée d'une action militaire?:
    “Je n'en dirai pas
    plus, vous comprendrez pourquoi à l'heure où je vous parle”, a répliqué le
    porte-parole du gouvernement qui a juste admis un “soutien
    technique” aux autorités nigériennes pour tenter de les retrouver
    les otages, sans pour autant être “engagée sur le terrain”.
    Il a également démenti une participation aux combats qui se sont déroulés
    dans le désert mauritanien contre Al Qaïda au Maghreb islamique
    (AQMI): “La France n'a pas de troupes engagées pour cette
    opération”.

  • Comment est assurée la sécurité des salariés d'Areva au Niger? Par des agents de sécurité privée explique ce même porte-parole du gouvernement nigérien qui juge ce "choix stratégique" en partie responsable des enlèvements.

    Il y a deux mois, Michel Germaneau

    Le 22 juillet dernier, des forces françaises et mauritaniennes avaient participé à un raid contre une base des islamistes armés dans le désert malien. Sept membres d'Aqmi avaient été tués. Pour venger leur mort, ce groupe avait ensuite annoncé l'exécution de l'otage français Michel
    Germaneau, enlevé en avril au Niger.

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