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Onze candidats pour la présidentielle algérienne

Les candidats à l’élection présidentielle du 9 avril avaient jusqu'à lundi soir minuit pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel. Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, brigue son troisième mandat. L’Algérie est également secouée par de nouvelles violences.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © Zohra Bensemra / REUTERS)

A 71 ans, le président algérien Abdelaziz Bouteflika veut tordre le cou aux rumeurs sur son état de santé précaire. Il a donc déposé cet après-midi au Conseil constitutionnel à Alger son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 9 avril. Comme il avait annoncé le 12 février. Il se présente, comme indépendant, pour un troisième quinquennat. Les partis de l'Alliance présidentielle (composée du FLN, du Rassemblement national démocratique et du mouvement de la société pour la paix) et des associations de la société civile ont récolté "4.038.000 signatures de citoyens, soit trois fois plus qu'en 2004, et 11.736 signatures d'élus locaux", en faveur M. Bouteflika, a indiqué un communiqué de la direction de campagne de M. Bouteflika.

L’Algérie a par ailleurs été secouée par de nouvelles actions violentes ce mois de février. Dimanche soir, neuf gardes de sécurité ont été tués et trois blessés au cours d'une attaque menée par des islamistes contre le bâtiment qui leur servait de base à Ziama Mansouriah, à 360 km à l'Est d'Alger.

Dix autres candidats à la présidentielle ont déjà remis leur dossier au
Conseil constitutionnel depuis jeudi. Parmi lesquels, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, gauche), Louisa Hanoune. Déjà candidate en 2004, elle fait figure de seul "poids lourd" de la politique algérienne. Rachid Bouaziz, 42 ans, a déposé également aujourd’hui son dossier de candidature en tant que candidat indépendant. Il se présente pour la première fois à cette élection. Le même jour, le président du Mouvement El Infitah, Omar Bouacha, l’a imitée faisant état de plus de "75.000 formulaires signés par les citoyens en sus des formulaires signés par les élus".

Mohamed Hadef, président du Mouvement national d’espérance (MNE, nationaliste, Fawzi Rebaine, président de l’AHD 54 (nationaliste) et Loth Bonatiro (indépendant), ont accompli cette formalité dans la soirée, ainsi que Belaïd Mohand Oussaid dit Mohamed Saïd. Candidat de l’opposition islamiste, celui-ci vient de créer le Parti liberté et justice (PJL) qui n’est pas agréé par les autorités.

La veille, le président du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud et le secrétaire général du Mouvement El Islah (islamique), Mohamed Djahid Younsi avaient déposé leur dossier, précédés jeudi dernier par le président du Front national algérien (FNA, nationaliste), Moussa Touati. La liste définitive des prétendants sera rendue publique dans un délai de dix jours.

Pour faire valider leur candidature, les prétendants doivent recueillir la signature de 600 élus issus de 25 wilayas (départements) sur les 48 que compte le pays, ou celle de 75.000 électeurs votant dans l'une de ces 25 wilayas.

Anne-Laure Barral, avec agences

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