Nigeria : le bilan des attaques menées par des groupes armés dans le centre du pays monte à 198 morts

Le gouverneur de l'Etat du Plateau a condamné l'attaque, la qualifiant de "barbare, brutale et injustifiée".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Une maison incendiée dans l'Etat du Plateau, au Nigeria, le 20 mai 2023. (AFP)

Des attaques sur fond de tensions religieuses et ethniques. Des hommes armés s'en sont violemment pris, entre le samedi 23 et le mardi 26 décembre, à plusieurs villages de l'Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont annoncé lundi les autorités locales. Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région, a déclaré avoir dénombré "148 villageois de Bokkos massacrés de sang-froid", auxquels s'ajoutent "au moins 50 personnes tuées" dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, selon un élu de l'assemblée locale.

Ces groupes armés, localement qualifiés de "bandits", ont attaqué "pas moins de 20 villages" en quatre jours, a précisé Monday Kassah, soulignant que "les attaques étaient bien coordonnées". Il y a pour l'heure, "500 blessés et des milliers de déplacés", a-t-il ajouté auprès de l'AFP, mardi.

Le président nigérian, Bola Tinubu, a ordonné "aux agences de sécurité d'intervenir immédiatement, de parcourir chaque parcelle de la zone et d'appréhender les coupables", après avoir condamné "fermement les attaques", a déclaré la présidence, mardi.

Les habitants vivent dans la terreur

"Nous dormions la nuit, quand soudain, des coups de feu violents ont retenti. Nous avions peur parce que nous ne nous attendions à aucune attaque", a expliqué à l'AFP Markus Amorudu, un habitant du village de Mushu, pris pour cible dans la nuit de samedi à dimanche. "Les gens se sont cachés, mais les assaillants ont capturé un grand nombre d'entre nous, certains ont été tués, d'autres ont été blessés", a-t-il ajouté.

Au Nigeria, les habitants des régions du nord-ouest et du centre du pays vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des groupes criminels qui pillent les villages et tuent ou enlèvent les habitants. Depuis des années, une âpre compétition fait rage également entre éleveurs et agriculteurs sur ce territoire, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.

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