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Malgré le coronavirus, le festival d'Argungu au Nigeria redémarre après dix ans d’interruption
Publié le 28/03/2020 14:25
Temps de lecture : 1min
Ce festival est l’un des plus célèbres événements culturels du pays. Il attire des milliers de pêcheurs et de spectateurs.
Le festival international de la culture et de la pêche d'Argungu au Nigeria a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco en 2016. Interrompu en 2010 à cause de l’insécurité, dans le nord du pays, liée aux jihadistes de Boko Haram, une nouvelle édition a pourtant eu lieu en mars 2020 malgré l’arrivée du coronavirus dans le pays.
Le photographe Pius Utomi Ekpei a assisté aux festivités, le 14 mars 2020. Huit photos illustrent ce propos.
Le président Muhammadu Buhari accompagné du ministre de la Culture Lai Muhammed (sur la photo) et d’autres responsables politiques ont tous voulu être là pour assister à la cérémonie d’ouverture. "Parce que cela n'a pas eu lieu depuis 10 ans, l'enthousiasme était encore plus au rendez-vous et les gens ont travaillé très dur avec le gouvernement pour nous offrir (...) des journées passionnantes. (…) L'ensemble de l'émirat d'Argungu s'est approprié ce festival et c'est pourquoi tout le monde est hospitalier, tout le monde est de bonne humeur", a déclaré à l’AFP le ministre de la Culture. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Tous les ans au mois de mars, les communautés d’Argungu et de Sokoto se réunissent près de la rivière Matan Fada dans l'Etat de Kebbi, au nord-ouest du Nigeria, pour participer au festival. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Les participants vont s’affronter pendant quatre jours lors du kabanci, une série de compétitions aquatiques : pêche à mains nues, course de canoë, capture de canards sauvages… Lutte et boxe traditionnelles font également partie des épreuves. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Une fumée noire dans le ciel donne le coup d’envoi des tournois. Des milliers de corps armés de filets et de calebasses se jettent alors dans les eaux boueuses de la rivière. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Sur les pirogues, les joueurs de tambours et les médecins se frayent un chemin parmi la frénésie et les cris de près de 10 000 hommes et de garçons âgés parfois d’à peine dix ans. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
L’épreuve la plus importante dure une heure et consiste pour les hommes à pêcher le plus gros poisson à l’aide d’un filet traditionnel ou à mains nues. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Les plus belles prises sont ensuite fièrement exposées. Le gagnant remporte une importante somme d’argent. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
Ce festival est né en 1934 avant l’indépendance du Nigeria. Il a été créé pour contribuer au sentiment identitaire des participants à travers le partage de pratiques culturelles. Il permet ainsi de maintenir la paix entre les communautés de l'ancien califat de Sokoto et le royaume de Kebbi, deux empires qui se sont combattus pendant des siècles. (PIUS UTOMI EKPEI / AFP)
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