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Exode de population au Niger suite aux attaques de Boko Haram

La ville de Zinder est devenue un havre de paix pour les Nigériens fuyant les attaques de Boko Haram dans l’est du pays. Ils viennent notamment de Diffa, non loin du lac Tchad, à la frontière nigériane.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Chaque jour des réfugiés arrivent à Zinder, le deuxième ville du Niger, fuyant les attaques de Boko Haram de l'est du pays.  (AFP/Robert Leslie)

Le toit couvert de bagages, en voiture ou en bus, ils sont des centaines à fuir les violences du groupe islamiste Boko Haram à Diffa, à la frontière avec le Nigeria. La zone de Diffa est visée depuis le début du mois de février par une série d'attaques meurtrières, cinq en une semaine, les premières perpétrées par Boko Haram au Niger.

Selon les autorités locales, quelques 10.000 personnes ont afflué à Zinder ces derniers jours. La plupart ont trouvé refuge dans la famille ou chez des amis dans cette ville de 350.000 habitants.

400 km pour se mettre à l’abri des exactions de Boko Haram. Mais avec l'afflux de déplacés, les autorités appellent à la vigilance car elles craignent l'infiltration d'islamistes. Depuis les évènements de Diffa, une dizaine de personnes soupçonnées d'être liées à Boko Haram ont été arrêtées à Zinder même.


La police nigérienne a annoncé l’arrestation de 160 suspects dans la région de Diffa, et plusieurs dizaines d'autres interpellées à Zinder. A Diffa, un homme, Kaka Bounou, a été arrêté. Il est présenté comme étant le financier de Boko Haram dans la ville.

A Zinder, la surveillance ne se relâche pas. A l'entrée de la ville, la police fouille tous les véhicules. Pour l'heure, elle a réussi à tenir la menace à distance, mais les craintes persistent. L'armée et la police sont mobilisées, et des patrouilles sont organisées jour et nuit. Quant aux réfugiés, beaucoup poursuivent leur chemin vers la capitale Niamey. Ils vont trouver refuge dans la famille.

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