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Niger : 100 civils tués dans les attaques de deux villages

Cette double attaque est survenue au moment de la proclamation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 27 décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Cent civils ont été tués lors d'une double attaque dans deux villages de la commune de Tondikiwindi, au Niger, le 2 janvier 2020. (GOOGLE MAPS)

Cent personnes ont été tuées dans l'attaque de deux villages dans l'ouest du Niger, samedi 2 janvier, lors de l'un des pires massacres de civils dans ce pays régulièrement visé par des attaques jihadistes. Le Premier ministre Brigi Rafini, qui s'est rendu dimanche sur les lieux, a déploré "une situation horrible", évoquant "soixante-dix" morts à Tchoma Bangou et "une trentaine" à Zaroumadareye. Il a confirmé le bilan total de 100 morts donné par le maire de la commune qui administre les deux villages, qui a également fait état de "25 blessés".

La double attaque, qui n'a pas été revendiquée, a été perpétrée "par des terroristes venus à bord d'une centaine de motos", a affirmé le maire. "Pour attaquer les deux villages" distants de 7 kilomètres, les assaillants "se sont divisés en deux colonnes : pendant que l'une attaquait Zaroumadareye, l'autre a attaqué Tchoma Bangou"

Des mesures pour "sécuriser" les populations

Le Premier ministre a promis "des enquêtes pour que ces crimes ne soient pas laissés impunis". Il a aussi affirmé que "le gouvernement prendra très bientôt des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions". Selon la télévision publique, les autorités ont ainsi promis l'installation "d'une compagnie militaire", dans le cadre de l'opération anti-jihadiste nigérienne, "pour sécuriser tous les villages menacés" dans la zone. Cette double attaque est survenue au moment de la proclamation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 27 décembre, donnant largement en tête (39,33%) le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum. Cet ex-ministre de l'Intérieur a promis de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

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