Coup d'Etat au Niger : des milliers de partisans du régime militaire se rassemblent aux abords de la base française à Niamey

Article rédigé par Paolo Philippe, Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des manifestants réunis dans les environs de la base militaire française à Niamey (Niger), le 11 août 2023. (ISSOUF SANOGO / AFP)
Les protestataires réclament notamment le départ des troupes françaises du pays.

Ce qu'il faut savoir

Une manifestation est en cours vendredi 11 août aux abords de la base militaire française à Niamey (Niger). Des slogans hostiles à la France, mais aussi à la Cédéao, qui a décidé jeudi soir de mobiliser sa force en attente, sont scandés par les protestataires, ont pu constater des journalistes de l'AFP et de TV5 Monde présents sur place. Les manifestants sont plusieurs centaines à être rassemblés sur un rond-point de la capitale nigérienne, à quelques rues de la base française et de l'aéroport international Diori Hamani. 

Ce direct est désormais terminé.

L'Union africaine "préoccupée" par la détention du président Bazoum. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé "ses vives préoccupations" sur "la détérioration des conditions de détention" du président élu nigérien Mohamed Bazoum, jugeant "inadmissible" son traitement par la junte militaire qui l'a renversé le 26 juillet. Le dirigeant a aussi exprimé son "ferme soutien" aux décisions prises jeudi par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), concernant la mobilisation d'une force armée pour "restaurer l'ordre constitutionnel".

Le couple présidentiel en situation précaire. Selon l'une des filles de Mohamed Bazoum, le président nigérien et son épouse n'ont plus accès ni à l'eau ni à l'électricité dans le logement où ils sont retenus. "La nourriture qu'ils ont dans le réfrigérateur, ils ne peuvent plus l'utiliser. Ils n'ont pas de viande ou de légumes frais, mais seulement des choses comme du riz et des pâtes (...), ce qui n'est pas bon pour leur santé", a relaté vendredi Zazia Bazoum dans une interview au Guardian.

La Cédéao déploie sa "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel. Pour l'heure, le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, n'a pas précisé le nombre d'hommes constituant cette force, leurs pays d'origine et leur localisation actuelle. Le responsable, par ailleurs, a réaffirmé "l'engagement continu à la restauration de l'ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques". La France a fait savoir qu'elle soutenait "l'ensemble des conclusions" de la Cédéao.