L'Afrique à l'heure du numérique
Le WACS, qui part de Londres et aboutit à Yzerfontein (Afrique du Sud), a été inauguré le 26 juin par le président namibien, Hifikepunye Pohamba, et son homologue du Botswana, Ian Khama. Les deux pays ont chacun investi 30 millions d'eurosdans ce projet, d’un coût total de quelque 600 millions d’euros.
Le nouvel équipement, qui longe les côtes ouest-africaines, permettra de relier directement aux serveurs européens, outre la Namibie et le Botswana, neuf autres pays, notamment la RD-Congo, le Cameroun, le Nigéria et la Côte d’Ivoire. Principaux promoteurs du projet: les groupes sud-africain MTN et britannique Vodacom.
WACS a pour ambition d’augmenter d’augmenter de 23 % les capacités de connexion du continent. «L’informatique et les télécoms sont un facteur important pour la Namibie et vont ouvrir les portes du développement socio-économique», a déclaré le président namibien lors de l’inauguration.
WACS arrive au Cap (Afrique du Sud)
ABN Digital, 20-4-2001
Concurrent d’un projet piloté par France Télécom
WACS est concurrent d’un autre câble tiré depuis la France, Africa Coast to Europe (ACE). Ce câble, qui relie Penmarc’h (Bretagne) au Cap (Afrique du Sud), va permettre, d’ici fin 2012, de relier 23 pays d’Afrique de l’Ouest à l’Europe pour un coût total d'environ 560 millions d’euros. Parmi eux, neuf seront connectés pour la première fois au haut débit, notamment le Libéria, la Gambie, la Mauritanie, la Guinée, le Mali, la Sierra-Leone...
Le projet est piloté par l’opérateur français France Télécom-Orange. «La mise en service du câble va être un peu une révolution sociale pour l’Afrique de l’Ouest», explique Yves Ruggieri, responsable du département Stratégies des réseaux et Systèmes sous-marins de France Télécom.
D'autres câbles sur le flanc est
WACS et ACE sont parmi les derniers en date d’une série de connexions nouvelles qui ont permis de multiplier par 300 la capacité internet dispose l’Afrique. Jusqu’en 2008, 0 ,7 % du continent était connecté au haut débit, selon une étude menée en 2009 par le cabinet Pyramid Research et communiquée par France Télécom. Auparavant, l’Afrique devait compter sur des liaisons par satellite peu rapides.
Alors que l’installation des infrastructures de connexion progresse avec lenteur dans les zones rurales, d'autres câbles en fibre optique ont été posés sur le flanc est du continent noir. Notamment le Seacom qui relie depuis 2009 Marseille à l’Afrique du Sud, une branche desservant Bombay en Inde.
Au niveau mondial, le marché des câbles est en plein essor. Les nouvelles installations se concentrent entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Seul axe sensiblement sous-équipé : le tronçon Amérique latine-Afrique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.