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Mondial 2010 : Entre élections et révoltes, le Gabon perd son match face au Cameroun

Entre élections et révoltes, l'équipe de football du Gabon a reçu samedi en fin d'après-midi l’équipe du Cameroun. Un match de qualification pour le Mondial 2O1O et la Coupe d'Afrique des Nations 2010, remporté par les Camerounais, 2 à 0...
Article rédigé par franceinfo
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C'est dans un contexte particulièrement délicat que l'équipe de football du Gabon a accueilli le Cameroun pour un match décisif dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2010. Un pari malheureusement perdu pour les Panthères, qui s’inclinent 2 buts à 0 face aux Lions indomptables.

Cette défaite tombe particulièrement mal dans un pays déjà profondément troublé par des élections présidentielles controversées (voir notre article associé) et où la tension est palpable. A peine le match terminé, c’est donc entre résignation et colère que tous les supporters ont du vider les tribunes du stade Omar Bongo de Libreville, quadrillé par les forces de sécurité et l’armée. Quant au président élu à Ali Bongo, qui était venu encourager l’équipe nationale dès sa nomination et s’était déplacé pour assister au match, il a quitté l’enceinte du stade avant même la fin de la rencontre.

Au-delà de la défaite sur le terrain, ce nouveau coup dur pour le moral d'une population déjà à cran fait craindre de nouvelles émeutes. Mais attention à ne pas tout mélanger, prévenait cependant l'entraineur de l'équipe nationale, Alain Giresse. "Ce n’est qu’un match de football, ce n’est qu’une compétition sportive et il ne faut pas tout mélanger. Ce serait regrettable en tous cas si cela arrivait", avait-il ainsi déclaré avant le match, sans présager du résultat.

Reste à savoir si son message sera entendu. Depuis l'annonce des résultats de l’élection présidentielle, jeudi, les violences se multiplient à Libreville et à Port-Gentil, la capitale économique du pays, où au moins deux personnes sont mortes vendredi soir. Les résultats de la présidentielle au Gabon "sont faux", ont réaffirmé samedi à Libreville plusieurs candidats malheureux au scrutin.

La France a dit regretter ces violences, qui ont aussi visé des intérêts français (voir notre article associé), conseillant à ses ressortissants sur place d'éviter les déplacements pour le moment. Un rapatriement n'est cependant pas à l'ordre du jour, indiquait samedi matin sur notre antenne le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. " Le plan d’évacuation n’est pas à l’ordre du jour mais il est prêt ", a-t-il déclaré en marge d’une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Stockholm.

Cécile Mimaut, avec agences

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