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Mohammed VI concentre les pouvoirs

Les Marocains ne semblent pas inquiets face à la victoire annoncée des islamistes aux législatives. Il faut dire que le roi garde l’essentiel des pouvoirs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © Reuters)

Dans un pays où les pouvoirs politiques, militaires et religieux restent entre les mains du roi Mohamed VI, la montée du parti islamiste inquiète peu les habitants. Même si le PJD réalise un score remarquable, le roi ne devra pas choisir le futur Premier ministre dans ses rangs. Ce serait pourtant le premier chef de gouvernement islamiste élu du monde arabe. En revanche, le parti devrait tout de même obtenir ses premiers portefeuilles ministériels.

C’est la deuxième fois que des législatives sont organisées depuis l’accession au trône de Mohamed VI en 1999 à la mort de son père Hassan II. Après quarante ans de fermeté, le nouveau souverain incarnait le changement et les réformes sociales. Il a montré qu’il gardait une forte influence sur la politique et l’on ne peut pas encore parler de réelle démocratie. La presse reste muselée.

Des opposants du régime sont toujours contraints à l’exil ou emprisonnés. Le roi désigne discrétionnairement le Premier ministre et peut poser son véto sur les lois qui ne lui plaisent pas. La coalition sortante, composée des socialistes de l'USFP, des nationalistes de l'Istiqlal et de personnalités choisies par le palais, n'a pas cherché à empiéter sur le domaine réservé du roi.

Le vote a lieu vendredi mais les résultats ne seront connus que 48 heures plus tard.

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