Messi dans le viseur de la Fondation des droits de l'homme après sa visite controversée au Gabon
Pour l'ONG, le footballeur argentin "soutient un régime kleptocratique qui refuse d'enquêter sur les assassinats rituels d'enfants au Gabon". Messi aurait touché plusieurs millions d'euros pour inaugurer les travaux d'un stade.
Il avait été accueilli avec des honneurs quasiment dignes d'un chef d'Etat. Le footballeur argentin Lionel Messi, qui s'était rendu au Gabon les 17 et 18 juillet pour inaugurer les travaux d'un stade construit pour la Coupe d'Afrique des Nations de 2017, se trouve critiqué par la Fondations des droits de l'homme, lundi 3 août.
"Lionel Messi a sérieusement miné la crédibilité de sa propre organisation caritative", qui cherche à favoriser l'accès à l'éducation et aux soins des enfants pauvres, a ainsi déclaré Thor Halvorssen, président de cette ONG américaine créée en 2005. "Alors que Messi affirme défendre les droits des enfants et assure même la promotion de l'éducation de la jeunesse en tant qu'ambassadeur à l'Unicef, il soutient un régime kleptocratique [corrompu] qui refuse d'enquêter sur les assassinats rituels d'enfants au Gabon", indique-t-il encore dans un communiqué (page en anglais).
Une visite déjà très critiquée
L'association, qui accuse par ailleurs la famille du président gabonais Ali Bongo de "détournement de fonds", n'est pas la première à critiquer la venue du quadruple Ballon d'or dans le pays. Deux jours après son départ du pays, le site de France Football avait affirmé que "la petite virée africaine devrait rapporter autour de 3,5 millions d’euros" au joueur du FC Barcelone.
C’est donc avec joie que je pose cette première pierre, en compagnie d’un grand champion pic.twitter.com/zxkPLaBcAj
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) July 18, 2015
Le principal parti politique de l’opposition, l’Union pour le peuple gabonais, avait pour sa part dénoncé le look négligé du joueur dans une tribune publiée par Mediapart le 18 juillet. "Le Messie du foot est arrivé comme dans un zoo au Gabon : sale, mal rasé et les mains dans les poches à la recherche de cacahuètes à leur balancer !" Face aux polémiques, la présidence avait dû démentir avoir versé de l'argent au footballeur argentin.
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