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Visite de François Hollande au Maroc, la fin de la brouille entre les deux pays
Le président François Hollande passe deux jours au Maroc en visite officielle. Officiellement Rabat a mis fin à la brouille diplomatique qu’a provoqué l’affaire Hammouchi. Mais les associations de défense des droits de l'Homme ne désarment pas.
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Petit retour en arrière. Précisément le 20 février 2014 à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France. Sept policiers français demandent à voir Abdellatif Hammouchi, le patron du contre-espionnage marocain qui séjourne en France. C’est loin d’être une visite de courtoisie. Les policiers tendent une demande d’audition de M.Hammouchi par la justice française. Motif, des plaintes déposées par des ONG pour «complicité de torture».
La foudre vient de s’abattre sur les relations diplomatiques entre les deux pays. Rabat convoque l’ambassadeur de France «pour lui signifier la protestation vigoureuse du royaume». La ligne de défense est simple. Les accusations sont sans fondement.
François Hollande a beau contacter le roi du Maroc, lui assurer «l’amitié constante» de la France rien n’y fait. Rabat annonce suspendre «l'exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France».
Second coup de tonnerre un mois plus tard. En transit à l’aéroport de Roissy, le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, est soumis à un contrôle policier… Laurent Fabius présente des excuses !
Enfin le 18 juin 2014, un général marocain, Abdelaziz Bennani, en soin à l’hôpital du Val-de- Grâce à Paris, y aurait reçu une lettre de menaces.
Lent retour à la normale
Depuis, les relations entre les deux pays se sont lentement améliorées. En février 2015, les deux chefs d’Etat annoncent une relance de la coopération bilatérale notamment en matière de terrorisme.
Patatras, à l’occasion de cette visite au Maroc de François Hollande, le nom d’Abdellatif Hammouchi refait surface. Des associations de défense des droits de l’Homme prétendent que le chef des services secrets marocains va recevoir la Légion d’honneur des mains de François Hollande. Démenti formel de l’Elysée.
Mais les questions des droits de l’Homme et de la liberté de la presse, très relative dans le royaume chérifien, risquent de ternir un voyage qui se voulait sans nuages. Reporter sans frontières s’inquiète de la situation, quand le Parti communiste parle lui d’une visite «malvenue».
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