L’aquaculture, alternative à la pêche au Maroc
La pêche est un pilier de l’économie marocaine, mais elle est menacée par une réduction des stocks halieutiques, en Méditerranée comme sur la côte atlantique.
La pêche au Maroc est en majeure partie pratiquée sur de petites embarcations, de simples canots à la capacité bien modeste, mais dont le nombre ne cesse d’augmenter. Selon un pêcheur de la province de l’Oriental, qui couvre une partie de la côte méditerranéenne du Maroc, le nombre de barques de pêche a triplé en trente ans au port de Ras Kebdana.
Omniprésente, la barque de pêche l’est également sur la façade atlantique. On en compte pas moins de 11 000, contre 2 500 en Méditerranée.
Trop de monde pêche, alors que le poisson se fait rare. Conséquence, les revenus ont été divisés par dix dans le même laps de temps, passant de 400 à 40 dirhams par jour (3,7 euros), affirme à l’AFP ce même pêcheur.
Les chiffres du département marocain de la pêche maritime le confirment : les quantités pêchées ont baissé de près de moitié dans la région de l'Oriental entre 2013 et 2017, passant de 14 721 à 7 475 tonnes. Sur le reste de la rive méditerranéenne du Maroc, la baisse est de l'ordre de 30%.
Reportage AFP TV/ Hicham Raffi
Le secteur de la pêche au Maroc est surtout tiré par la façade atlantique qui assure l’essentiel des prises, notamment en sardines, qui représente le plus gros du "minerai" des conserveries.
1,3 million de tonnes ont été pêchées en 2013 pour une valeur de plus d’un milliard de dollars. C’est un secteur clé de l’économie marocaine qui représente 12% de ses exportations totales, dont la moitié du secteur agro-alimentaire.
Depuis 2016, le secteur vit au rythme du plan Halieutis, qui se veut un carrefour de l’innovation dans le domaine de la pêche. D’ici à 2020, des mesures pratiques notamment dans le domaine de l’aquaculture, devraient être présentées. Pour beaucoup, il en va de l'avenir des petits pêcheurs qui devront se reconvertir pour survivre.
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