L'affaire du «bateau de l'avortement»
Invitée par une association locale, «Women on waves» avait fait part ces derniers jours de son intention de se rendre au Maroc pour proposer des IVG médicamenteux dans un pays où 600 à 800 femmes ont recours chaque jour à une interruption de grossesse dans la clandestinité.
Le bateau a réussi à déjouer les forces de l'ordre locales pour rentrer dans les eaux territoriales marocaines.
Le projet a été critiqué dans les médias conservateurs et environ 200 membres de la jeunesse du Parti justice et développement (islamistes, au pouvoir) ont manifesté jeudi matin à Smir pour «le droit à la vie». «Ce n'est pas dans l'intérêt de la femme. C'est symbolique, mais je ne pense pas que cela soit la bonne approche», a pour sa part commenté le président de l'association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (Amlac), Chafik Chraïbi.
«Women on waves» assure être en mesure de fournir aux femmes des avortements médicaux légaux jusqu'à 6,5 semaines de grossesse, en vertu du droit néerlandais, en naviguant dans les eaux internationales.
C'est la première fois que l'ONG veut mener ce type d'action dans un pays musulman. Elle a déjà entrepris des actions similaires au large de l'Irlande, de la Pologne, du Portugal et de l'Espagne, qui ont à chaque fois entraîné des protestations de groupes opposés à l'avortement .
euronewsfr, 4-10-2012
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