A Casablanca, un patrimoine architectural en sursis
Karim Rouissi, président de l'association Casamémoire, lance un cri d'alarme. Si rien n'est fait, Dar Beïda (Casablanca, en arabe) va perdre son âme. Dans la première moitié du 20e siècle, la ville constituait un formidable laboratoire architectural et urbain.
Aujourd'hui, c'est une école à ciel ouvert dont la mémoire même est menacée, notamment par la spéculation immobilière. La nouvelle ville va prendre racine sur d'anciens bâtiments en ruine.
La spéculation immobilière menace les bâtiments historiques
AFPTV, le 29 avril 2012
Sans que soient prises des mesures de sauvegarde, la médina, habitée le siècle dernier par des Marocains, des Espagnols, des Italiens, des Portugais et des Français, où cohabitent trois mosquées, une synagogue et une église, pourrait être défigurée. Il en va de même pour l'hôtel Lincoln, construit en 1917, et qui s'effondre.
Casamémoire, qui a recencé 4000 immeubles à protéger, milite pour inscrire Casablanca au patrimoine mondial de l'Unesco.
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