Manifestations au Maroc : entre unité et contestation
Entre deuil et revendication. Les défilés du 1er mai se déroulent dans une atmosphère particulière au Maroc. Des milliers de personnes ont marché, ce matin, trois jours après l'attentat qui a provoqué la mort de 16 personnes à Marrakech.
Dans la ville meurtrie, plusieurs milliers de manifestants s'étaient déplacés, malgré la pluie. La plupart soutiennent le roi Mohammed VI en cette période trouble.
Dans la capitale, Rabat, ils étaient environ 3000 dans le cortège. Parmi eux, 350 jeunes se revendiquant du Mouvement du 20 Février, qui réclame des réformes politiques. "Le terroriste craint une constitution démocratique" ont scandé les manifestants.
Les syndicats ont condamné l'attentat de jeudi. "La classe ouvrière condamne les actes terroristes de Marrakech", indiquait une banderole de l'Organisation démocratique du travail.
Il y a deux mois, le roi Mohammed VI avait annoncé des réformes constitutionnelles et une indépendance accrue de la justice. Le climat social reste tendu, malgré une augmentation du salaire minimum par le gouvernement et un coup de pouce aux 800.000 fonctionnaires. Des manifestants ont réclamé "le droit à la santé" et le "droit à l'emploi" soient garantis par la Constitution.
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