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Un envoyé spécial de l'hebdomadaire "Jeune Afrique" expulsé du Mali

Fin janvier, le Mali a notifié aux correspondants de la presse internationale qu'un nouveau processus d'accréditation allait être mis en place.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'aéroport de Bamako, au Mali, le 13 janvier 2013.  (ISSOUF SANOGO / AFP)

Cette expulsion survient dans un contexte de tensions entre Paris et Bamako. Un envoyé spécial de Jeune Afrique a été "interpellé" puis expulsé du Mali quelques heures après son arrivée dans le pays. "La direction de Jeune Afrique condamne la décision prise par les autorités maliennes de procéder à l'expulsion de son envoyé spécial Benjamin Roger", écrit le magazine dans un communiqué, mardi 8 février.

"Arrivé à Bamako dans la nuit du 6 au 7 février, Benjamin Roger a été interpellé à son hôtel par la police ce lundi 7 février vers 11 heures et conduit dans les locaux de la Brigade d'investigation judiciaire, où il a été interrogé, puis dans ceux de la Police de l'air et des frontières, où son expulsion lui a été signifiée", explique l'hebdomadaire.

Selon la direction, l'envoyé spécial "était muni d'un visa d'entrée en règle et n'a pas dissimulé sa profession de journaliste ni le fait qu'il venait l'exercer – en toute impartialité au Mali"

La présence française remise en question

Aucun journaliste de la presse internationale n'a été expulsé ces dernières années au Mali. Toutefois, fin janvier, le Mali a notifié aux correspondants internationaux qu'un nouveau processus d'accréditation allait être mis en place. Cette accréditation est indispensable pour venir travailler pour le compte d'un média international au Mali.

Alors que la présence française au Sahel est remise en question, la junte militaire au pouvoir a expulsé la semaine dernière l'ambassadeur de France au Mali, marquant un nouveau durcissement des relations entre Bamako et Paris, alors que la France compte encore environ 4 000 militaires dans la région. 

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont pour leur part pris le 9 janvier une batterie de mesures économiques et diplomatiques à l'encontre du Mali pour sanctionner l'intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021.

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