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Vers une levée des sanctions ouest-africaines contre la junte malienne ?

Selon un émissaire du président burkinabè, médiateur dans la crise au Mali, le capitaine de la junte au pouvoir serait dans des "bonnes prédispositions" pour revenir à l'ordre constitutionnel. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un soldat de la junte malienne patrouille à Kati, dans les environs de la capitale, Bamako, le 3 avril 2012.  (LUC GNAGO / REUTERS)

Vers une levée des sanctions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) contre la junte malienne ? Ce serait "pour très bientôt", à en croire les déclarations du ministre des Affaires étrangères burkinabè, jeudi 5 avril. 

"Nous sommes venus voir le capitaine [Amadou] Sanogo et ses officiers pour discuter des modalités" d'un retour à l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat du 22 mars, a-t-il expliqué. Et selon lui, "le capitaine [de la junte] est dans de bonnes prédispositions". Il devrait bientôt faire "des annonces qui vont dans la bonne direction".

Djibrill Bassolé joue le rôle d'émissaire de Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, qui assure la médiation dans la crise malienne. S'exprimant en présence du capitaine et d'autres membres de la junte, il n'a toutefois pas précisé de calendrier.

Un pays coupé en deux

Lundi, la Cédéao a décidé d'un embargo "total" et immédiat contre le nouveau pouvoir. Une mesure qui menace les habitants de Bamako, la capitale malienne, de pénurie. Depuis deux semaines, le Mali traverse une profonde crise au-delà du putsch. Il se trouve coupé en deux sur une ligne nord-sud, trois grandes villes du Nord étant aux mains de la rébellion touareg et des islamistes, comme nous vous l'expliquons dans cette vidéo. 

Le récit du coup d'Etat au Mali (FTVi)

Du côté des militaires maliens au pouvoir, silence radio malgré l'optimisme burkinabè : sollicités par l'Agence France Presse, les responsables de la junte n'ont pas souhaité commenter les propos de l'émissaire.

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