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Mali : un groupe armé pro-gouvernemental accuse des militaires français d'avoir tué plusieurs de ses combattants

Au cours d'un raid, un dizaine de jihadistes ont été tués. Mais, parmi les morts, il y aurait aussi des combattants maliens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un militaire français de l'opération Barkhane au centre de commandement des drones, à Niamey (Niger), le 9 juin 2015. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Un groupe armé malien pro-gouvernemental accuse des militaires français de l'opération Barkhane d'avoir tué plusieurs de ses combattants. Il estime que ses hommes ont été touchés lors d'un raid mené dans le nord du Mali, au cours duquel une dizaine de jihadistes auraient été "neutralisés". Il n'y a pas de réaction officielle de la France à ce sujet, mais une source militaire française dément formellement ces accusations.

Le ministère de la Défense a annoncé, mardi 22 décembre, que, au terme de près de quatre heures de combats dans la nuit du 19 au 20 décembre, "une dizaine de terroristes ont été neutralisés". Les militaires de Barkhane en mission visaient le groupe Al-Mourabitoune, du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dans la région de Ménaka, près de la frontière du Niger.

"C'est ce qu'on appelle 'dégât collatéral'"

Mais une des composantes de la "Plateforme", coalition de formations armées soutenant le gouvernement, fait aussi état de nombreux disparus de son côté. "Ce week-end, vers Ménaka, l'armée française a tué quatre de nos combattants", a déclaré mercredi Mohamed Ould Mataly, membre influent de la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l'Azawad et député à l'Assemblée nationale. 

"C'est ce qu'on appelle 'dégât collatéral'. Ce sont nos gens qui ont été tués. Et ce qui est grave, pour le moment, l'armée française ne veut pas que nous nous rendions sur les lieux", a ajouté Mohamed Ould Mataly"Dans la nuit du 19 au 20 décembre une position de la Plateforme, après s'être présentée et (avoir) accueilli en amies des forces Barkhane, a fait l'objet de tirs nourris de la part de ces forces, occasionnant plusieurs morts, blessés et disparus dans la zone de Ménaka, à Tinarabene", indique un communiqué de la Plateforme.

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