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Mali : la France "n'a pas vocation à rester", déclare Emmanuel Macron lors du sommet Afrique-France

"Ce que je veux, c'est qu'on retire les bases militaires le plus vite possible, mais ça suppose un retour d'un Etat fort et des projets d'investissement", a défendu le chef de l'Etat lors du sommet Afrique-France vendredi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président français Emmanuel Macron, lors du sommet Afrique-France à Montpellier (Hérault), le 8 octobre 2021.  (LUDOVIC MARIN / AFP)

"La France n'a pas vocation à rester dans la durée au Mali", a déclaré Emmanuel Macron, vendredi 8 octobre, alors qu'il était interpellé par de jeunes Africains lui réclamant le départ de l'armée française du Sahel.

"Je pense que nous n'avons pas vocation à rester, c'est pour ça que nous sommes en train de fermer des bases. A Tessalit ou à Kidal (nord du Mali), notre travail n'est pas d'avoir des bases militaires. L'Etat malien doit avant tout revenir", a développé le chef de l'Etat, lors d'une table ronde avec des jeunes Africains au sommet Afrique-France de Montpellier (Hérault). 

Ce que je veux, c'est qu'on retire les bases militaires le plus vite possible, mais ça suppose un retour d'un Etat fort et des projets d'investissement, pour que les jeunes ne se tournent pas, dès que les groupes terroristes reviennent, vers le pire.

Emmanuel Macron

lors du sommet Afrique-France

"La France n'est là que pour lutter contre le terrorisme, pas pour soutenir tel ou tel régime", a-t-il ajouté, en rappelant que l'armée française est intervenue depuis 2013 au Mali à la demande du gouvernement malien.

Des effectifs réduits au Sahel

Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région à 2 500-3 000 hommes d'ici à 2023, contre plus de 5 000 aujourd'hui.

Le président français discutait avec plusieurs jeunes Africains, dont le blogueur sénégalais Cheikh Fall, qui lui a lancé : "Cessez de coopérer et collaborer avec ces présidents dictateurs. Et programmez un retrait progressif et définitif de vos bases militaires en Afrique".

Le président français a aussi répondu aux nombreuses accusations des jeunes sur le soutien de la France à des "dictateurs" africains qui "tripatouillent la Constitution" pour rester au pouvoir. Les jeunes ont cité le Tchad, la Guinée et la Côte d'Ivoire. Dans chacun de ces pays, a défendu Emmanuel Macron, la France a réduit ses projets d'investissement de gouvernement à gouvernement pour passer davantage par des projets avec la société civile.

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