La France suspend ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes
La décision de Paris sera réévaluée "dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes", explique le ministère des Armées.
La France "a décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes", "dans l'attente de garanties" sur un retour des civils au pouvoir à l'issue d'élections prévues courant 2022, après le récent coup d'Etat du 24 mai, a annoncé jeudi 3 juin le ministère des Armées.
"Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao [Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest] et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali", a souligné le ministère des Armées auprès de franceinfo. "Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement". La décision de Paris sera réévaluée "dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes", a ajouté le ministère.
La force Tabuka suspendue
La force française Barkhane, forte de 5 100 militaires au Sahel, continuera d'opérer mais pour l'heure en solo, précise-t-on au ministère des Armées. En revanche, la force Takuba, initiée par la France, composée d'unités de forces spéciales européennes, et censée former l'armée malienne au combat face aux jihadistes, compte parmi les activités suspendues.
La France emboîte ainsi le pas aux Etats-Unis, dont le département d'Etat a suspendu dès la fin mai l'assistance aux forces de sécurité et de défense du Mali.
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