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"L'armée française au Mali ne devrait pas se contenter de stopper les islamistes"

L'envoyé spécial de France 2 à Bamako estime que l'armée française ne va pas se contenter de stopper l'avancée des islamistes.

Article rédigé par Hervé Brusini - Propos recueillis par
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran d'une vidéo de l'armée française montrant un Mirage 2000 sur la base de N'Djamena au Tchad, avant son départ pour le Malo, dans la nuit du 11 au 12 janvier 2012. (ECPAD / AFP)

Grand reporter de France 2, Gérard Grizbec est actuellement à Bamako, la capitale du Mali pour suivre l'intervention de l'armée française contre les rebelles islamistes du Nord. Samedi en début d'après-midi, il a tourné à l'aéroport l'arrivée des troupes françaises du régiment de Fréjus, actuellent basé dans un pays africain voisin. 

Francetv info : Quelles sont les troupes que vous avez filmées ?

Gérard Grizbec : Ce sont les premiers soldats envoyés sur le terrain à la suite des décisions du président de la République. Auparavant, il n'y avait ici que des forces spéciales. Ces troupes s'apprêtent à monter au front près de Mopti. Les hommes sont entre cinquante et cent. J'ai demandé à leur supérieur hiérarchique, combien ils devaient être à terme. Mais le gradé n'a pas souhaité m'en dire plus pour l'heure. 

Quelle est leur mission ? 

Clairement, ces hommes sont officiellement les premières troupes françaises au sol engagées dans cette opération. Bien sûr, le colonel qui les dirige se dit confiant. Il affirme qu'il va "faire le job", autrement dit combattre les jihadistes de préférence avec les Maliens, mais aussi sans eux.

Mais jusqu'où peut aller "le job" ?

Vous avez entendu comme moi le chef de l'Etat et le ministre des Affaires étrangères affirmer qu'il s'agissait d'abord de stopper l'avancée des islamistes armés. Quant à moi, je pense qu'il s'agit certainement d'aller plus loin. En plus des hélicoptères, on le sait, des avions bombardent actuellement la zone frontière avec la Mauritanie, là où un otage français a été enlevé. L'atmosphère est donc à un engagement fort des Français pour stopper mais aussi réduire, voire tenter d'éliminer ces groupes armés. D'autant que des renforts jihadistes semblent être en mouvement en ce moment-même.

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