Madagascar : le nouveau président a prêté serment
L’orange, la couleur du mouvement de contestation à l'ex-président Marc Ravalomanana, dominait dans le stade pendant la cérémonie. Celle-ci a débuté par un culte œcuménique. Des ecclésiastiques, tous habillés en blanc, siégeaient à côté des militaires qui ont donné "les pleins pouvoirs" à Rajoleina mardi dernier.
Son investiture n’a pas été appréciée par la communauté internationale, en Afrique comme en Europe et aux Etats-Unis. Les ambassadeurs occidentaux n’étaient en effet présents à cette cérémonie.
"Tant que Madagascar se trouvera dans une situation
inconstitutionnelle et que les menaces, l'intimidation et la
violence prévaudront, l'aide de la communauté internationale
sera réduite", a affirmé l’ambassadeur américain Niels Marquardt.
_ Le département d'Etat américain n’a pas hésité à appeler "un coup d'Etat" le renversement de l’ex président Ravalomanana.
Nicolas Sarkozy a utilisé les mêmes mots, tout en réclamant des élections "le plus rapidement possible".
Andry Rajoelina, qui pour la Constitution malgache ne pourrait devenir président qu’à l’âge de 40 ans, à savoir dans six ans, s’est proclamé président de transition et s'est engagé à organiser des élections d'ici deux ans.
A l'Union africaine, qui a suspendu vendredi la participation de
Madagascar à ses instances, et aux diplomates occidentaux, Rajoleina répond en revendiquant le soutien d’une écrasante majorité de l'opinion malgache.
Nicola Accardo avec agences
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