Cet article date de plus de treize ans.

Madagascar : le camp présidentiel dans la rue

Plus de 25.000 personnes se sont réunies dans le stade municipal d'Antananarivo à l'appel du parti présidentiel TIM pour un rassemblement destiné à asseoir la légitimité du président malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet, est attendu en fin d'après-midi dans la capitale au sein d'une délégation de la Commission de l'océan Indien afin de plaider pour une issue pacifique à la crise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

La communauté internationale poursuivait son forcing pour tenter de concilier les positions tranchées des deux hommes forts de la Grande Ile. M. Joyandet devait rencontrer le président en fin de journée et M. Rajoelina demain matin. En tout, plus d'une centaine de personnes ont été tuées à Madagascar dans les violences qui ont émaillé depuis le 26 janvier le bras de fer entre M. Rajoelina et M. Ravalomanana, dont au moins 28 tuées samedi par la garde présidentielle.

M. Rajoelina est engagé dans une crise politique ouverte avec le président Marc Ravalomanana et a pris la tête d'une Haute autorité de transition censée à ses yeux remplacer le pouvoir en place. M. Rajoelina a organisé la majeure partie de ses rassemblements sur la place du 13-Mai, lieu historique de la contestation politique malgache situé au cœur d'Antananarivo.

Pour cette première riposte populaire du camp présidentiel aujourd’hui, le parti présidentiel TIM (J'aime Madagascar), a réussi à mobiliser la base. Les gradins du stade de Mahamasina étaient pleins et une foule fervente applaudissait à tout rompre au passage d'une banderole sur laquelle était écrit: "Tsy Mila TGV" ("Pas besoin de TGV", le surnom du maire destitué de la capitale, Andry Rajoelina).

A l'extérieur du stade, la ville tournait quelque peu au ralenti après l'appel du maire mardi à une journée "ville morte". Aucun dispositif policier n'était visible dans le centre-ville, où les écoles étaient ouvertes et les transports en commun et les voitures particulières circulaient. Peu d'élèves étaient présents dans les établissements scolaires et des magasins ont préféré ne pas ouvrir.

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.