Madagascar. Des villageois tuent près de 100 voleurs de zébus
Ils ont été tués ce week-end dans quatre villages du sud-est de l'île.
AFRIQUE - C'est une ancienne tradition villageoise malgache. Le vol de zébus était autrefois un moyen, pour les jeunes gens, de prouver leur virilité. Mais il a aujourd'hui pris la dimension d'un véritable trafic dans la Grand Ile. Conséquence : près de 100 voleurs de bétail ont été tués par des villageois dans les nuits de vendredi à samedi et de dimanche au lundi 3 septembre, dans quatre villages d'une région du sud-est de Madagascar, selon la gendarmerie. Douze villageois ont également été blessés.
Depuis juin, la région de Fort Dauphin (sud) est en proie à des troubles liés à ce trafic. Les forces de l'ordre s'étaient d'ailleurs déployées dans l'arrière-pays où se produisent régulièrement des accrochages entre les Dahalos (le nom traditionnel donné aux voleurs de zébus) et la population, mais elles n'ont rien pu faire. Selon le chef de service des opérations de la gendarmerie nationale, "des éléments des forces de l'ordre ont été dépêchés sur place pour faire face à une éventuelle vengeance des Dahalos".
Les régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Anosy (sud-est) vivent depuis plusieurs mois au rythme de la difficile traque de ces bandits spécialisés dans le vol de zébus à grande échelle, dont le transport est aidé par des fraudes diverses : blanchiment de papiers administratifs, corruption... En juillet, près d'une centaine de proches de leur meneur, l'insaisissable Remenabila, qui se terre avec ses hommes dans les zones inaccessibles du sud de Madagascar, avaient été arrêtés.
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