Libye : fuir la précarité
Ils sont installés depuis des années en Libye et veulent aujourd'hui fuir la précarité et les violences. Venus d'Asie ou d'Afrique, ils sont touchés par la crise et ne voient souvent plus d'avenir à Tripoli.
Jour de messe à Tripoli. Un rendez-vous hebdomadaire pour ces infirmières philippines qui vivent en Libye depuis une vingtaine d'années. Avec la crise économique qui frappe le pays, certaines n'ont pas touché leur salaire depuis 2016. « Quand on m'enverra mon argent, je partirai le plus vite possible. J'aime beaucoup la Libye, mais je ne supporte plus la situation, la peur et le stress », explique l'une d'entre elles. Outre ces Philippines, l'office est fréquenté principalement par des Africains, dont une majorité de Nigérians. Beaucoup sont arrivés sous l'ère Kadhafi. La Libye représentait alors une opportunité de trouver un travail bien rémunéré. Aujourd'hui, avec la crise des liquidités dans les banques et un dinar libyen en chute libre, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir partir. « Tu peux travailler et ils ne te donnent rien en retour. Si tu commences à te plaindre, les armes sortent. Tout le monde à une arme ici, c'est ça le problème », dénonce un Congolais. Cette crise économique s'ajoute au chaos sécuritaire que connaît la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
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