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Libye : un millier de travailleurs étrangers évacués de Misrata

Près d'un millier de travailleurs étrangers ont été évacués hier de Misrata, ville assiégée de l'ouest du pays, théâtre de combats meurtriers entre forces loyales au colonel Kadhafi et rebelles. _ Ils sont arrivés hier dans la soirée à Benghazi. _ Selon des sources médicales, un millier de personnes ont péri en six semaines à Misrata. L'ONU a reçu l'autorisation du gouvernement libyen pour y envoyer une mission humanitaire.
Article rédigé par franceinfo
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La bataille de Misrata continue.
Les forces du colonel Kadhafi tentent toujours d'en déloger les insurgés qui ont pris le contrôle de la ville depuis plusieurs jours. Hier, les bombardements se sont concentrés sur le quartier de Kirzaz, faisant fuir les habitants.

Dans la ville assiégée, la situation humanitaire reste inquiétante. Hier soir, un bateau grec affrété par l'OIM, l'Organisation internationale des migrations, est arrivé tard à Benghazi, le fief de l'opposition, à l'est du pays. A son bord : 970 personnes, qui ont fui les combats de Misrata. La plupart sont des migrants. Beaucoup viennent d'Afrique.

A leur arrivée, une trentaine de personnes blessées ont été transportées dans les hôpitaux de la deuxième ville de Libye. Il s'agit du deuxième bateau affrété par l'OIM à faire le trajet Misrata-Benghazi depuis une semaine. 5000 travailleurs étrangers pauvres seraient toujours bloqués à Misrata. Ces migrants devraient eux aussi être évacués dans les prochains jours.

Mission de l'Onu

Alors que le bilan des victimes s'alourdit, les Nations-Unies ont reçu l'autorisation de Mouammar Kadhafi d'envoyer à Misrata une mission du Bureau de coordination des affaires humanitaires. Tripoli garantit un "passage sûr" à des équipes internationales humanitaires dans les zones sous son contrôle.

Des stations de télécommunications visées par l'Otan ?

Selon l'agence de presse libyenne Jana, citée par Reuters, des frappes de l'OTAN auraient détruit hier la principale tour de télécommunications de la ville de Syrte, située à 450 kilomètres à l'est de Tripoli, la capitale. Il s'agirait de la troisième station touchée en une journée, alors que ces trois stations "fournissent aussi, toujours selon Jana, des réseaux de communication pour les pompiers, les services de secours et des hôpitaux."
Les responsables occidentaux affirment que l'OTAN vise uniquement des cibles militaires.

Virginie Pironon, avec agences

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