Libye : la rébellion prend ses quartiers à Tripoli
"Je déclare le début et la reprise du travail du comité exécutif à
Tripoli. Longue vie à une Libye démocratique et constitutionnelle et gloire à nos martyrs". Voilà comment l'un des hauts responsables du Comité national de transition a annoncé le transfert de l'organe politique de l'insurrection de leur fief de Benghazi vers la capitale libyenne. Un peu plus tôt, plusieurs personnalités du CNT ont pris leurs quartiers pour mettre en place un embryon d'organisation politique.
La Santé, la Communication, l’Intérieur, la Justice et la Défense. Voilà apparemment les principaux postes d'ores et déjà mis en place par les huit hauts responsables du Comité national de transition arrivés sur place. Six autres personnes y sont attendues dans quelques heures. A plusieurs reprises devant la communauté internationale, les rebelles se sont engagés à organiser des élections pluralistes dans les huit prochains mois. Message reçu par l'ancien bras droit de Mouammar Kadhafi. Abdel Salam Jalloud a annoncé ce jeudi son intention de
fonder un parti politique laïque.
Un début de transition politique qui intervient alors que les combats sont encore loin d’être terminés. Mais le chef de la rébellion, Moustapha Abdeljalil, prévient : "Il n'y a plus d'excuse pour ne pas rejoindre la révolution. Leurs habitants doivent former des comités locaux, désigner leurs futurs représentants au sein CNT et rejoindre la révolution". Reste que les insurgés ont dû prendre d’assaut le quartier pauvre tripolitain d’Abou Salim, encore largement favorable au Colonel Kadhafi. Par ailleurs, l’Otan a mené ce jeudi soir des frappes aériennes sur l’un des derniers bastions du régime : Syrte, la ville natale du "Guide". Sur le front Est, à Zaouara, les rebelles sont encerclés par les forces loyalistes.
Quant au sort de Mouammar Kadhafi, dont la tête a été mise à prix. Le CNT cherche à rester flou sur la question. "Nous avons tiré les leçons de nos erreurs. Nous n’allons rien dire", explique le chef de la rébellion. Le dirigeant lybien, lui, ne se prive pas de parler. Dans un message retransmit par la chaîne Arrai, basé en Syrie, il appelle à la contre-attaque : "Il faut résister contre ces rats d'ennemis, qui seront vaincus grâce à la lutte armée. Sortez de chez vous, libérez Tripoli", a-t-il ajouté.
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