Libye : déluge de roquettes à Misrata, ville assiégée
Le quartier résidentiel de Kasr Ahmad, situé près du port, aurait été pilonné ce matin pendant une heure et demie, faisant au moins 23 morts et de nombreux blessés.
"Ils continuent de tuer des civils", a affirmé un porte-parole des rebelles, Abdelbasset Abou Mzereik, à l'agence de presse Reuters.
Hier déjà, les insurgés avaient signalé d'intenses combats dans plusieurs quartiers de Misrata, tout en affirmant être arrivés à repousser les troupes gouvernementales à l'ouest de cette ville côtière.
La ville est assiégée et bombardée depuis plusieurs semaines par l'armée de Kadhafi, mais dans la zone du port la situation alimentaire, médicale et humanitaire n'est pour l'instant pas critique, a constaté un journaliste de l'AFP, qui précise qu'il est impossible de savoir combien des 500.000 habitants que comptait la ville avant l'insurrection ont été pris au piège.
Réactions de la communauté internationale
Ce matin, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que la France n'entend pas fournir des armes aux rebelles libyens, la solution à la crise étant politique et non militaire.
La réunion des ministres des affaires étrangères de l'OTAN intervient alors que la France et la Grande-Bretagne ont émis cette semaine des critiques sur l'implication de l'Alliance atlantique en Libye, jugée insuffisante. Paris et Londres souhaiteraient une intensification des frappes, en particulier pour protéger les populations de Misrata et Ajdabiya.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé aujourd'hui à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye, lors d'une réunion internationale au siège de la Ligue arabe au Caire.
Virginie Pironon, avec agences
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