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Les ex-otages au Yémen sont arrivés en France

Les trois ex-otages français retenus au Yémen sont arrivés à l'aéroport de Villacoublay. Un peu plus tôt dans la soirée, le ministre des Affaires étrangères a également précisé qu'il n'y avait eu ni versement de rançon, ni intervention militaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3 min
Les trois ex-otages français donnent une conférence de presse à Mascate (sultanat d'Oman), le 14 novembre 2011. (MOHAMMED MAHJOUB / AFP)

Les trois humanitaires français retenus en otage par Al-Qaïda au Yémen pendant plus de cinq mois sont arrivés en France. Leur avion a atterri à 20h35, lundi 14 novembre, à l'aéroport de Villacoublay. Libérés dans la nuit de dimanche à lundi, ils ont été accueillis au pied de l'avion par le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Invité du 19/20 de France 3 un peu plus tôt dans la soirée,  Alain Juppé a affirmé qu'il n'y avait pas eu "de rançon payée, et pas d'intervention militaire" pour libérer les français enlevés le 28 mai 2011.

Après leur libération, ils ont été conduit à Mascate, la capitale du sultanat d'Oman. Ils ont alors pris place à bord d'un Falcon, direction Paris.

Voici des images de l'arrivée des trois Français à Oman. 

Les trois otages français libérés au Yemen arrivent à Oman ( EVN)

Qui sont les otages libérés ?

Âgés de 25 à 30 ans, Pierre, Léa et Amélie travaillaient pour l'ONG Triangle Génération Humanitaire sur un programme de développement agricole, notamment pour la remise en état d'infrastructures, dans une région dans laquelle "on est bien intégrés", selon le co-directeur de l'ONG, Pierre Verbruggen. 

Ils ont été portés disparus le 28 mai à Seyoun, à 600 km à l'est de Sanaa, la capitale. Selon des sources tribales, ils étaient détenus dans la province voisine de Chabwa, un fief d'Al-Qaïda dans le sud du Yémen.

Une vidéo mise en ligne le 12 septembre par un site d'information yéménite montrait les trois humanitaires vivants et se disant "otages depuis 102 jours". Il s'agissait du premier signe de vie depuis leur disparition. 

"Les trois Français sont en bonne santé. Ils sont en ma compagnie à Ataq, une heure après leur libération par Al-Qaïda", a déclaré un chef tribal, qui a mené une médiation pour leur remise en liberté. "Ils passent la nuit à Ataq et seront conduits dans la matinée à Sanaa", a déclaré pour sa part un responsable des services de sécurité dans la province de Chabwa.

Y a-t-il eu versement de rançon ?  

Une rançon de plusieurs millions de dollars aurait été payée pour la libération des trois Français, selon des sources tribale et de sécurité. Dans le communiqué de l'Elysée, "le chef de l'Etat remercie chaleureusement le sultan d'Oman et les autorités omanaises pour leur aide déterminante, ainsi que toutes les personnes ayant contribué à cet heureux dénouement". Mais Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères français, a démenti dans la soirée le fait qu'une rançon ait été payée.

Selon un médiateur tribal, "la libération des otages français a été négociée par des dignitaires de la tribu d'Al-Awalaq auprès de Fahd al-Qussa, qui appartient à cette tribu. Fin juillet, des sources tribales ont affirmé que les humanitaires étaient aux mains d'éléments d'Al-Qaïda qui demandaient une rançon de 12 millions de dollars (8,7 millions d'euros).

Fin septembre, Washington avait également remercié le sultan Qabous pour la médiation d'Oman dans la libération des deux randonneurs américains détenus alors en Iran sous l'accusation d'espionnage. Oman avait alors payé une caution de 400 000 dollars (290 400 euros) réclamée par la justice iranienne pour chacun des randonneurs, selon leur avocat.

Combien de Français sont encore retenus en otage à l'étranger ?

Après ces libérations, il reste cinq français retenus en otage dans le monde. Depuis le 14 juillet 2009, un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services du renseignement), présenté sous le nom de Denis Allex (il s'agirait d'un pseudonyme), est détenu en Somalie.

Quatre Français sont détenus au Niger depuis le 16 septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, ils ont été enlevés à Arlit (nord), un site d'extraction d'uranium.

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