Les rebelles congolais du M23 se retirent de la ville stratégique de Goma
Un convoi d'une quinzaine de véhicules transportant des centaines d'hommes et leur matériel militaire a quitté la capitale de la région du Nord-Kivu, riche en minerais rares.
AFRIQUE - Enfin ! Après plusieurs jours de tergiversations et d'annonces d'un retrait, les rebelles congolais du M23 ont quitté samedi 1er décembre Goma, dans l'est de la RD Congo, comme ils l'avaient promis. Un convoi d'une quinzaine de véhicules transportant des centaines d'hommes du M23 et leur matériel militaire a quitté la ville. Ils ont pris la direction des positions que la rébellion occupait plus au nord, dans le territoire du Rutshuru, avant de prendre Goma.
Afficher Retrait du M23 de Goma sur une carte plus grande
Onze jours après avoir pris, dans une démonstration de force, la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les rebelles ont finalement cédé à la pression internationale. Il aura fallu les efforts conjugués du Conseil de sécurité de l'ONU et des Etats-Unis, mais aussi une médiation des pays voisins des Grands Lacs, pour éviter un nouvel embrasement à grande échelle dans cette région instable d'Afrique.
De nouvelles négociations ouvertes
En une quinzaine d'année, l'est de la RDC, où sévissent de nombreuses milices et rébellions, a déjà été le théâtre de deux guerres régionales, impliquant jusqu'à sept pays africains, dont le Rwanda et l'Ouganda. Ces derniers sont d'ailleurs accusés, malgré leurs démentis, d'être derrière le M23.
La rébellion du M23 a accepté cette semaine de se retirer des zones fraîchement conquises en échange de l'ouverture de négociations avec le président de RDC, Joseph Kabila. Le M23, est composé d'ex-rebelles essentiellement tutsi congolais, qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à l'issue d'un accord de paix avec Kinshasa. Ils se sont mutinés il y a environ huit mois, estimant que le gouvernement n'a jamais pleinement respecté ses engagements.
Les mutins refusent notamment toute mutation hors de leur région du Kivu afin, disent-ils, de protéger leurs familles et les membres de leur communauté qu'ils estiment en danger. Ils sont accusés de vouloir garder la main sur le commerce de minerais (coltan, cassitérite, or).
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