Les familles des otages du Niger sortent de leur silence

C'était dans la nuit du 15 au 16 septembre. Sept personnes étaient enlevées à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger. Sept otages, cinq Français, un Malgache et un Togolais. Le rapt a été revendiqué quelques jours plus tard par Aqmi, Al Qaïda au Maghreb islamique. Depuis, on sait que les otages sont retenus quelque part au Mali.
_ Jusque-là, leurs familles s'étaient montrées pour le moins discrètes.

Sauf que demain, jour de Noël, cela fera 100 jours qu'ils ont été enlevés. Du coup, les proches sont sortis de leur silence. Et ont publié un texte, que Ouest-France propose en intégralité sur son site Internet.
_ Depuis le début, écrivent-ils, “une discrétion absolue est gardée de la part des
autorités et des familles, afin de sauvegarder toutes les chances de libération
de nos otages. Noël, avec sa symbolique, et au-delà de toutes les croyances
religieuses, est une occasion de rappeler que pour ces 100 jours, on ne les
oublie pas.”

D'autant que les proches ne sont pas très optimistes. Le texte termine par ces mots : “cent jours après leur enlèvement, il n’existe toujours aucune demande crédible et recevable par la France pour engager des négociations en vue de la libération des otages.”

Les familles avaient été reçues à l'Elysée, fin novembre. Nicolas Sarkozy leur avait indiqué “qu'il considérerait un échec dans cette prise d'otages comme un
échec personnel”. Mais depuis, rien.