Les Etats-Unis prêts à accueillir Gbagbo, la crise toujours "dans l'impasse"
ACTUALISE A 11H30
"Rien n'empêche le président Gbagbo de partir. Nous voulons qu'il
parte. S'il veut venir ici, nous envisagerions bien sûr cette possibilité comme un moyen de résoudre la crise actuelle". Sous couvert d'anonymat, un haut responsable américain a tendu la main au président sortant de la Côte d'Ivoire. Laurent Gbabgo est appelé à saisir rapidement cette opportunité : "Toutes les possibilités risquent de disparaître rapidement, en raison de ce qui se passe sur le terrain".
_ Le président sortant pourrait ainsi rejoindre ses parents, installés à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis.
Visiblement, Laurent Gbabgo n'a pas l'intention de répondre à cette proposition. Il n'a en tout cas pas pris contact avec l'ambassadeur américain de Côte d'Ivoire. "J'ai tendance à en déduire que c'est parce que le président Gbagbo n'a pas
envie d'écouter de bons conseils" note Philip
Crowley, le porte-parole du département d'Etat.
Les émissaires africains ont eux aussi tenté une nouvelle fois de "favoriser un départ paisible" de Laurent Gbabgo. Mandatés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), les quatre chefs d'Etats ont indiqué avoir eu une discussion "utile" avec Laurent Gbabgo.
Une discussion utile, peut-être, mais en tout cas infructueuse : la crise en Côte d'Ivoire est "toujours dans l'impasse" a reconnu à la mi-journée le chef d'Etat nigérian Goodluck Jonathan, qui préside la Cédéao.
L'un des médiateur avait pourtant annoncé l'imminence d'une rencontre entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. "Ils ont accepté de se rencontrer face à face mais à certaines conditions" avait affirmé le Premier ministre kényan Raila Odinga. Information démentie quelques minutes plus tard par le camp Ouattara. "Cette proposition a été faite par Odinga et nous
l'avons totalement rejetée" affirme Ali Coulibaly, conseiller
diplomatique du président reconnu par la communauté internationale.
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