Cet article date de plus de treize ans.

Légère accalmie à Abidjan

Les tirs ont diminué d'intensité en fin d'après-midi, dans la capitale économique du pays. Sans que l'on puisse dire encore si c'est parce que les hommes d'Alassane Ouattara se sont rendus maîtres du terrains, ou non. Le clan Gbagbo, lui, affirme avoir repoussé l'offensive.
Article rédigé par franceinfo
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La bataille d'Abidjan ne fait plus rage ce soir. Les armes lourdes se sont tues, dans le quartier de Cocody, au nord de la ville, ainsi que dans le périmètre de la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo et de la télévision d'État.
_ Situation un peu moins apaisée dans le quartier du Plateau, qui abrite le palais présidentiel. Des tirs à l'arme lourde ont encore résonné en fin de journée.

Mais les habitants sont unanimes pour dire que la situation s'est nettement calmée. Impossible de savoir si l'accalmie est passagère, ou si les hommes d'Alassane Ouattara ont pris le dessus.
_ D'autant que le clan Gbagbo affirme ce soir avoir repoussé l'offensive...

Ce qui est sûr, c'est que Laurent Gbagbo, président fantôme, est devenu totalement invisible (voir notre article précédent). Et de plus en plus seul. Ne restent plus à ses côtés que les troupes d'élite, qui combattent autour de sa résidence et du palais présidentiel.
_ Désormais, les forces de l'ONU sur place se disent prêtes à faciliter son départ, “si tel est son souhait”.

De source française, on assure pourtant que Laurent Gbagbo est toujours à Abidjan, dans sa résidence présidentielle, protégé par sa garde républicaine. Son porte-parole confirme, et dément toute fuite...

Signe d'une légère détente : les frontières aériennes du pays ont rouvert en fin d'après-midi. Mais Air France, prudente, a décidé de suspendre “momentanément” ses vols vers Abidjan, demain et dimanche.
_ Les frontières maritimes et terrestres restent, elles, hermétiquement closes.

Seule ombre au tableau : un professeur français a été tué la nuit dernière dans sa chambre d'hôtel à Yamoussoukro, la capitale politique. “Un homme notoirement pro-Gbagbo, mais les premiers éléments s'orientent vers un crime de droit commun”, dit un responsable français.

Quelque 700 personnes, dont 200 Français, ont trouvé refuge dans le camp de Port-Bouët sous la garde des soldats français de la force Licorne.

Mais, jusqu'à présent, aucun Français de Côte d'Ivoire n'a demandé à être évacué. Il y en a un peu plus de 12.000 dans le pays...

Guillaume Gaven, avec agences

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