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Le président tunisien entendu dans l'enquête sur le meurtre de Chokri Belaïd

Moncef Marzouki a été entendu comme témoin par le juge d'instruction chargé d'élucider la mort de l'opposant de gauche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président tunisien, Moncef Marzouki, fait un discours à l'occasion de l'anniversaire du départ de l'ancien président Ben Ali, le 14 janvier 2012 à Tunis.  (FETHI BELAID / AFP)

Que savait le président tunisien des menaces qui pesaient sur Chokri Belaïd, assassiné le 6 février ? Moncef Marzouki a été entendu jeudi 28 février au matin comme témoin par le juge d'instruction enquêtant sur le meurtre de l'opposant tunisien

La famille de Chokri Belaïd a assuré que Moncef Marzouki savait que le militant de gauche était menacé. Pour le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd, cela ne fait aucun doute : "Mon frère m'a dit texto: 'La présidence m'a contactée pour me dire que je suis menacé de mort. Et le président m'a proposé une protection mais j'ai refusé parce que cela équivaudrait à (...) contrôler' mes activités", a-t-il expliqué. "Pour moi, le président connaît les commanditaires, ceux qui ont décidé de tuer Chokri."

Selon la thèse officielle,  c'est un groupe de salafistes qui aurait tué l'opposant, l'abattant à bout portant en bas de chez lui à Tunis. Ainsi, mardi, quatre militants islamistes radicaux ont été arrêtés. Abdelmajid Belaïd avait alors déclaré : "C'est Ennahda [le parti islamiste au pouvoir] qui a donné le feu vert pour tuer mon frère".

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