Le Ponant : la France espère une issue "sans violence"
Les autorités françaises, mobilisées depuis hier soir, ont deux craintes quant à la situation du Ponant : que les pirates ne regagnent, comme ils semblent actuellement le faire, leur base du nord-est de la Somalie, pour se servir ensuite des otages comme monnaie d'échange. L'autre inquiétude concerne l'issue violente que pourrait prendre la situation.
Le gouvernement a déclenché hier le plan "pirate mer" après que le voilier de luxe français a été abordé par des pirates, avec une trentaine de membres d'équipage, dont vingt français. Le Premier ministre français François Fillon a précisé que la France "privilégiait la protection des personnes à bord, tous les canaux de discussion étant ouverts pour résoudre cette affaire sans utiliser la force".
Pour ne pas compromettre les opérations en cours, peu de détails ont filtré sur le dispositif mis en place, mais un aviso de la Marine nationale, le Commandant Bouan, suit Le Ponant, et garde le bateau sous surveillance constante.
Le ministre de la Défense Hervé Morin a souligné que les autorités françaises n'avaient eu depuis l'attaque "aucun contact, ni avec l'équipage du bateau, ni avec les pirates".
Le Ponant, un trois-mâts de luxe de 88 mètres de long, n'avait aucun passager à bord au moment de son détournement. Depuis 1991, et le renversement du dictateur Mohammed Siad Barre, les actes de piraterie sont fréquents au large de la Somalie. L'instabilité politique du pays depuis quelques mois a suscité une intensification de ces raids.
Matteu Maestracci avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.